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Pays de la Loire

Métiers du paysage : rencontre avec Eve Coignot et Florian Prouteau

Publié le 
Eve et Florian

Les 3 et 4 septembre prochains notre coopérative aura un stand à la Folie des Plantes (Parc du Grand Blottereau à Nantes) sur lequel plusieurs entrepreneur·es paysagistes seront présent·es. Rencontre avec deux d’entre eux·elles : Eve Coignot est paysagiste conceptrice et a créé l’Atelier Lutin, Florian Prouteau est aussi paysagiste concepteur et a créé Edulis paysage comestible. Ils nous expliquent comment et pourquoi ils ont intégré l’Ouvre-Boîtes, nous parlent de leurs parcours et projets et ils reviennent sur la mise en place d’un stand commun à la Folie des plantes.

Comment êtes-vous arrivés à l’Ouvre-Boîtes ?

E. Je suis arrivé en février 2020 à l’Ouvre-Boîtes. J’avais en tête de créer ma propre activité depuis quelques temps sans trop savoir comment me lancer, j’avais envie de tester des choses et de défendre ma vision du métier. Je suis issue d’une formation en architecture du paysage. J’ai fait des boulots variés, dans le domaine du paysage, de la permaculture ou même de l’agriculture. En parallèle de mon travail dans le maraichage, j’avais créé mon statut d’auto-entrepreneure. En recherchant des lieux collaboratifs ou des espaces de coworking à Nantes, je me suis retrouvé plusieurs fois au Solilab et c’est là que j’ai entendu parler de l’Ouvre-Boîtes. Je me suis renseigné sur ce que proposait la coopérative et c’est ce dont j’avais besoin : avoir une dynamique, pouvoir proposer des idées et être autonome tout en étant entouré et soutenu. Je me suis lancé il y a un peu plus de deux ans et cela m’a permis d’affiner, tester et préciser ce que je voulais en tant que paysagiste. J’ai aussi pu tisser des liens avec d’autres entrepreneur·es en interne, côtoyer des personnes du même domaine que moi et des personnes d’univers différents mais avec des valeurs communes. C’est vraiment enrichissant et constructif.

F. Je suis arrivé en janvier 2018 à l’Ouvre-Boîtes. A la base j’étais paysagiste en bureaux d’étude, je faisais de la conception d’aménagement urbain en tant que maître d’œuvre. Les trois quarts du temps j’étais donc dans un bureau et le reste sur le terrain. A l’origine, le paysage pour moi c’était une bonne partie du temps dehors. Même si je ne voulais pas forcement faire du terrain et être dans la réalisation concrète, je ressentais le besoin d’être plus en contact avec le végétal. Je ne me retrouvais pas trop dans les valeurs, j’étais frustré d’observer le manque d’engagement sur les questions d’environnement et de biodiversité. J’ai ensuite eu l’occasion de me mettre en auto-entrepreneur en ayant une mission en freelance dans une agence de paysage à Nantes. J’ai commencé à faire quelques projets en solo puis j’ai découvert l’Ouvre-Boîtes par le biais d’une conférence lors de la semaine de l’entrepreneuriat. Le côté accompagnement et le fait de s’intégrer dans un collectif, cela m’a tout de suite plu. Aujourd’hui, je suis sociétaire depuis environ deux ans et j’ai envie de rester car cela me nourrit de côtoyer des gens qui partage mes valeurs et de rencontrer des personnes d’autres métiers avec qui échanger comme si c’était des collègues.

« J’ai envie de rester car cela me nourrit de côtoyer des gens qui partage mes valeurs et de rencontrer des personnes d’autres métiers avec qui échanger comme si c’était des collègues. »

En quoi consiste votre activité de paysagiste ?

F. Au début j’étais uniquement sur des prestations de conception de jardins avec la spécificité d’être sur une approche écologique et autour des jardins nourriciers et comestibles. D’où mon nom Edulis qui veut dire comestible en latin. Après quelques temps, j’ai compris qu’il fallait aussi proposer de la réalisation et que cela me permettrait d’être plus souvent à l’extérieur. Aujourd’hui, je fais de la conception et réalisation pour une partie des jardins. Je travaille beaucoup avec les particuliers mais aussi avec quelques entreprises. Je travaille sur la métropole nantaise, principalement au nord de Nantes car j’habite Les Touches à côté de Nort-sur-Erdre.

E. Au début j’étais aussi plus sur la conception, mais je savais que je ne voulais pas me limiter à cela. J’ai testé d’autres formats avec du conseil, du participatif, des ateliers et visites. Je ne voulais pas faire trop de réalisations donc je me suis positionné entre le bureau et le terrain.
Je travaille avec des particuliers, des associations et quelques entreprises. Je suis aussi dans l’esprit du jardin naturel, la permaculture, le comestible et tout ce qui tourne autour de l’arbre. Toujours dans la logique d’accompagner les gens mais aussi de leur faire comprendre comme cela fonctionne afin de leur donner envie de s’occuper de leurs jardins.
Je suis à Clisson mais je vais déménager dans le nord de la Vendée donc mes zones sont le nord de la Vendée et le sud Loire, je garde aussi Nantes comme ville d’accroche.

Que vous apportent le collectif et les rencontres comme le WobMétier Paysage ?

F. C’est ce qui fait la richesse du groupe et c’est pour cela qu’on a fait un visuel de l’écosystème des acteurs du jardin à l’Ouvre-Boîtes. Le WobMétier est né de la volonté de rencontrer plus de monde. Je collaborais déjà avec d’autres entrepreneur·es mais ça permet de mieux se connaitre pour développer de plus en plus de partenariats. Avoir des rencontres physiques permet aussi de mieux oser contacter les autres. Au début, quand on arrive dans la coopérative ce n’est pas forcement simple de contacter d’autres entrepreneur·es.

E. Dans le WobMetiers il n’y a pas que des concepteur·trices. Nous sommes trois je crois et il y a aussi des personnes avec des identités et des parcours différents : jardinier·es, herboristes, permaculteur·rices… Cela permet de mieux identifier les compétences de chacun·e, de co-construire des événements ensemble comme pour la Folie des Plantes.

Vous avez déjà travaillé ensemble ?

E. On a répondu à un appel d’offre en avril pour une petite commune. Je me suis dit que ça pouvait être chouette à plusieurs donc j’ai contacté Florian car je savais qu’il avait l’expérience des appels à projet en ayant travaillé en agence. C’est intéressant de se mettre dans des projets à plus grande échelle et en équipe. On n’a pas eu le projet mais on a eu des bons retours donc c’est encourageant. On s’est dit que c’était bien de rester en veille pour répondre à ce type de projet à plusieurs.
De manière générale, j’essaye de plus en plus de faire le lien avec d’autres entrepreneur·es ayant des compétences annexes.

Comment est venue l’idée du stand à la Folie des plantes ?

Affiche Folie des plantes

E. On était plusieurs à vouloir participer et avoir un stand. En échangeant on s’est dit qu’on pouvait faire un stand commun avec différents acteurs de notre coopérative. Ensuite, on s’est reparti les taches en fonction de ce que chacun·e souhaitait faire : fabriquer des choses, créer un jeu…
On a créé une affiche pour visualiser toutes les compétences autour du jardin qui sont présentes à l’Ouvre-Boîtes. Il y a plein de manière d’être paysagiste (conseil, création…) donc c’est bien de pouvoir l’illustrer pour aider à mieux comprendre ce qu’on fait.

F. On est dix sur le stand avec une personne en plus qui avait déjà un stand. Il n’y a pas tou·tes les entrepreneur·es des métiers du paysage mais une bonne partie. L’idée du stand c’est de montrer la diversité des acteurs au sein même de l’Ouvre-Boîtes. On sera sur le Marché des Ecossolies.

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« On a créé une affiche pour visualiser toutes les compétences autour du jardin qui sont présentes à l’Ouvre-Boîtes. »

Comment voyez-vous la suite ?

F. Pour la suite, l’idée c’est de continuer à pérenniser l’activité. Je la fait légèrement évoluer car j’ai intégré Coopchezvous il y a deux mois dans l’idée de proposer des services aux clients dans les phrases de préparation des jardins, avant et après les chantiers. J’ai aussi des envies de produire chez moi et peut-être que sur le long terme j’évoluerai vers un côté plus agricole.

E. Je dois passer sociétaire à la fin de l’année et je trouve cela chouette. J’aimerai bien continuer à faire évoluer mon activité et faire un peu de production pépinière pour avoir les plantes que j’utilise au jardin et ainsi boucler la boucle. Comme je déménage ce sera aussi l’occasion de me réancrer dans un nouveau territoire.

Contacts :

Atelier Lutin – Eve COIGNOT – 06 35 41 91 61 - https://www.atelierlutin.com/
Edulis Paysage Comestible – Florian PROUTEAU – 06 43 73 08 66 - https://www.edulis-paysage.fr/

La Folie des Plantes
Les 3 et 4 septembre 2022, de 10h à 19h, Parc du Grand Blottereau, Boulevard Auguste Peneau, 44100 Nantes
Entrée gratuite